Mon introduction initiale concernant le premier mari de Jeanne, Guillaume Lecanteur, était brève. Il s’agissait d’une courte référence à sa naissance, à ses parents, à son mariage avec Jeanne, à leurs enfants et puis à sa disparition dans la région de Québec autour de 1678, laissant Jeanne avec trois enfants sur les bras. Peu de détails. Reconnu être à Québec, en 1670, il a signé un contrat de mariage avec Jeanne le 11 octobre 1671, et ils se sont mariés huit jours plus tard, au cours d’une cérémonie religieuse. Le contrat de mariage établit son baptême en 1646, à l’église Saint-Sauveur, à Beaumont-en-Auge, en France, un petit village au sommet d’une colline, non loin de Deauville et de Honfleur, au centre de la Normandie. [⇒]
Les fréquentations de Jeanne et de Guillaume
Je suis assise à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame, sur les hauteurs de Québec, sur le site de l’église où Jeanne a épousé son premier mari, Guillaume Lecanteur, le 19 octobre 1671. Puisque l’église originale a été deux fois détruite par le feu, le bâtiment dans lequel je me trouve est la troisième église construite sur ce site. Bien que l’église ait été reconstruite et qu’elle ne la reconnaîtrait certainement pas avec ses écrans vidéo, ses statues dorées et ses revêtements muraux élaborés, je tente d’entrer en contact avec Jeanne. [⇒]
La vie de Jeanne avec Guillaume
Si Jeanne et Guillaume étaient un couple typique, parmi tant d’autres Filles du Roy, lors de leur mariage, ils auraient dû percevoir la dot promise de Jeanne au montant de 50 livres, en même temps qu’un cochon, des poules, des barils de viande salée et d’autres aliments de base. Ils devaient ensuite se déplacer en emportant leurs provisions jusqu’à la ferme La Petite Auvergne de Charlesbourg, que Guillaume avait louée la veille de leur mariage. La ferme, si les cartes consultées à la Société d’Histoire de Charlesbourg sont exactes, devait avoir une jolie vue sur Québec. Sa localisation, sur une colline au nord-ouest de cette ville, aurait pu susciter, chez Jeanne, l’espoir pour son avenir. [⇒]
Les choix de Jeanne
À la fin de 1678, Jeanne se retrouvait seule avec un fils nouveau-né, deux autres fils de moins de 7 ans, possiblement 3 lopins de terre et des dettes. On n’a pas trouvé de certificat de décès pour son mari Guillaume, en dépit de tentatives pour le trouver. Étant donné qu’on n’est pas certain qu’il ait assisté au baptême de son fils en juillet; sa mort est entourée de mystère. Quand, où et comment est-il mort? S’était-il lui-même engagé comme explorateur ou pour faire la traite des fourrures, ces dernières années pour gagner de l’argent pour payer ses dettes ou pour les fuir et alors connaître ce fatal accident? A-t-il été enterré là où il est mort, loin de toute église et de tous registres ou ces registres ont-ils été perdus? [⇒]
Mes recherches sur Jeanne continuent!
Au début d’avril, 2015, je suis retournée en France, pour tenter de trouver des réponses aux trois pages de questions que j’avais encore, malgré plusieurs années de recherches sur la vie de mon ancêtre Jeanne et de ses trois époux et sur l’histoire de la France et de la Nouvelle-France de cette époque.
Voici quelques-unes des questions contenues dans cette liste : [⇒]