L’un des premiers entrepreneurs québécois
Jean-Baptiste-François Deschamps de la Bouteillerie est né vers 1646, à Cliponville, en Haute Normandie. Jean-Baptiste était un des au moins onze enfants de la famille du noble Jean Deschamps de Boishébert et de son épouse Isabeau de Bin. La lignée de sa famille, selon certains rapports, remonterait au moins jusqu’à la Troisième Croisade. Son père était le seigneur de Costecoste, de Montaubert et des Landes et avait été honoré par Louis XIII, en 1629, pour services rendus aux rois de France, par lui et sa famille. Conformément à la pratique en vigueur à l’époque et aux lois du temps, Adrien, le troisième fils Deschamps, a hérité du titre de la famille et de ses vastes propriétés foncières, étant donné que l’aîné est décédé avant de pouvoir se marier et que le second s’est fait prêtre. Adrien est à l’origine d’une longue lignée, en France. Il est décédé le 17 décembre 1703, à Cliponville, en laissant deux fils.
Bien que n’étant pas l’héritier principal du domaine familial, Jean-Baptiste a néanmoins hérité du titre de La Bouteillerie de sa grand-mère, Suzanne Le Bouteiller.
Ayant peu de chance d’hériter de beaucoup, sauf du titre de la famille, Jean-Baptiste a effectivement décidé de mettre à l’épreuve ses capacités et de trouver sa propre voie. Selon la tradition, en effet, son avenir se serait limité à une carrière militaire ou ecclésiastique. Au lieu de cela, il a choisi une troisième voie : l’aventure. Il a décidé de tenter sa chance en Nouvelle-France.
Apparemment en retour de la promesse d’un octroi substantiel de terre de la part du roi, Deschamps a consenti à investir son argent et à utiliser son octroi pour aider à coloniser la Nouvelle-France. Il a donc réuni huit hommes (dont Robert Lévesque, des environs d’Hautot St. Sulpice, et Damien Bérubé, de Roquefort) et a passé avec eux un contrat de service, d’une durée de trois ans, en vertu duquel ils l’aideraient à défricher la terre et à lui construire une maison sur cette concession. En échange, il s’engageait à leur payer le prix de la traversée jusqu’en Nouvelle-France, à leur fournir le gîte et le couvert durant ces trois ans, et à leur faire octroyer des terres au terme de leurs contrats.
À la fin de juin 1671, ils ont quitté le port de Dieppe pour Canada sur le navire le Saint-Jean-Baptiste. L’arrivée de Deschamps à Québec, deux mois plus tard, n’est pas passée inaperçue par l’intendant du roi, Jean Talon. Après une rencontre avec Deschamps et quelques-uns de ses collègues, Talon a écrit au ministre des finances du roi, Jean-Baptiste Colbert, en novembre 1671 : « Si les gens de cette qualité prennent aisément cette route, bientôt le Canada se remplira de personnes capables de le bien soutenir. »
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